La prise en charge de la douleur vise à diminuer son intensité, à prévenir le risque de passage à la chronicité et améliorer la qualité de vie. Le choix du traitement dépend notamment de l’intensité de la douleur, ainsi que de son mécanisme (douleur par excès de noniception, douleur neurogène…), de sa localisation, de son contexte, et du patient.
La codéine et la dihydrocodéine sont des dérivés de l’opium qui sont transformés en morphine par le foie. L’effet de la codéine dure environ 5 heures, celui de la dihydrocodéine dure 12 heures.
La codéine et la dihydrocodéine peuvent favoriser une constipation et il est souvent nécessaire de leur adjoindre un laxatif. De plus, une prise prolongée de fortes doses de codéine peut provoquer une dépendance physique.
L’usage de la morphine n’est plus aujourd’hui réservé aux cas extrêmes ou aux soins palliatifs. Au contraire, son utilisation est requise dans toutes les situations où les antalgiques de niveau 2 sont insuffisants, à la condition que la cause de la douleur ait été bien identifiée. Cette règle de passage du niveau 2 au niveau 3 des antalgiques ne dépend ni du temps qui reste à vivre, ni de la nature de la maladie. Cependant, dans le cadre de douleurs d’origine non cancéreuse, son utilisation doit être d’une durée la plus courte possible et faire l’objet d’un « contrat moral d’utilisation » entre le patient et le médecin prescripteur.