Lorsqu’une grossesse désirée tarde à venir, il est fréquent que les couples s’inquiètent et consultent pour dépister d’éventuels troubles de la fertilité. Pourtant, les cas d’infertilité avérée restent rares et les techniques de fécondation in vitro ont considérablement contribué à aider celles et ceux qui ont du mal à concevoir un enfant. Aujourd’hui, ces troubles sont pris en charge par des équipes pluridisciplinaires qui accompagnent les couples tout au long d’un parcours souvent éprouvant, mais fréquemment couronné de succès. Le délai sans conception après lequel il est légitime de consulter un médecin (ce qu’on appelle la « durée d’infécondité ») est d’une année pour un couple où la femme a moins de 35 ans, et de six mois si la femme a plus de 35 ans. Dans la pratique, parce que l’âge moyen de la première maternité est aujourd’hui de 30 ans en France, certains médecins recommandent systématiquement une première consultation après six mois d’essais, ne serait-ce que pour faire un premier bilan médical.
➡ On distingue quatre types d’anomalies des spermatozoïdes, qui peuvent être associées chez une même personne.
– On parle d’azoospermie lorsque le sperme ne contient pas de spermatozoïdes. Ce trouble de la fertilité peut être dû à une absence ou à une anomalie de la fabrication des spermatozoïdes (par exemple, chez un homme qui a subi un traitement anticancéreux par radiothérapie du bassin ou par chimiothérapie) ou à un blocage des voies utilisées par les spermatozoïdes depuis les testicules jusqu’aux organes où est stocké le sperme (les vésicules séminales)
– On parle d’oligospermie lorsque le sperme contient un nombre de spermatozoïdes trop faible. Les causes de l’oligospermie sont similaires à celles de l’azoospermie.
– L’asthénospermie peut être due à un défaut de formation des spermatozoïdes mais aussi, parfois, à des sécrétions utérines qui sont défavorables à leur déplacement et qui les « épuisent » avant qu’ils aient accompli leur voyage.
– La tératospermie est la présence de spermatozoïdes « anormaux » en grand nombre dans le sperme. Elle est due à un défaut de leur fabrication dans les testicules. Malformés, les spermatozoïdes ont du mal à se déplacer ou ne parviennent pas à pénétrer l’ovocyte.
➡ On estime que 40 à 45 % des problèmes de fertilité sont dus à une infertilité de la partenaire féminine. Dans la très grande majorité des cas, il s’agit soit de troubles de l’ovulation, soit de troubles de l’utérus qui empêchent l’ovocyte de pénétrer ou de s’installer dans les trompes, ou qui perturbent la fécondation ou la nidation (l’installation de l’embryon au tout début de la grossesse). Parfois, il s’agit d’un problème de glaire cervicale (les sécrétions utérines) qui n’est pas propice à la survie et au déplacement des spermatozoïdes.
✅ En cas de troubles du cycle ou de l’ovulation, le médecin va rechercher l’origine hormonale. Dans la majorité des cas, il va augmenter les chances d’ovulation en prescrivant des médicaments spécifiques, les « inducteurs de l’ovulation ».
Malheureusement, il existe peu de traitements de l’infertilité masculine.